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Pièce maîtresse de l’affaire Epstein, Ghislaine Maxwell clame son innocence

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Ghislaine Maxwell

Ghislaine Maxwell lors d'une conférence à New York. (Le 20 septembre 2013.)

L’ancienne maîtresse et complice présumée de Jeffrey Epstein affirme n'avoir rien su des agressions sexuelles dont il était accusé.

Ghislaine Maxwell sort de son silence. On a appris, ce jeudi 19 mars, que l’ancienne compagne de Jeffrey Epstein venait d’attaquer en justice les héritiers du financier décédé. Dans un document déposé devant la Cour supérieure des îles Vierges - territoire américain dans lequel Jeffrey Epstein possédait plusieurs propriétés - elle réclame la prise en charge de ses frais d'avocats, ainsi que des dépenses engagées pour sa protection personnelle et sa mise en sûreté.

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La Britannique de 58 ans affirme n'avoir rien su des agressions sexuelles dont son ex-amant était accusé. «Maxwell n'avait pas connaissance des infractions supposées de Jeffrey Epstein et n'y a pas pris part», affirme l'assignation, qui a été versée au dossier le 12 mars. La fille du magnat des médias Robert Maxwell est soupçonnée d’avoir joué un rôle important dans le réseau de mineures tenu par Jeffrey Epstein, qui s’est suicidé le 10 août 2019 dans sa cellule. Le milliardaire était accusé de «trafic sexuel» sur mineures, dont certaines à peine âgées de 14 ans. Il encourait la prison à perpétuité.

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Rabatteuse présumée

Dans son assignation, Ghislaine Maxwell revient sur son rapport avec Jeffrey Epstein. Elle indique avoir été employée par l’ancien trader de 1999 à 2006 «au moins», à la gestion de plusieurs propriétés du financier américain. Elle assure que le New-Yorkais, dont l'origine exacte de la fortune demeure mystérieuse, lui a promis, oralement et par écrit, de continuer à la soutenir financièrement y compris après la fin de leur relation de travail. Ghislaine Maxwell affirme que l'administrateur des biens de Jeffrey Epstein l'a également assurée de son soutien financier, notamment pour faire face aux actions en justice intentées par des victimes présumées du financier américain. Elle dit aussi avoir reçu plusieurs menaces de mort, qui l'ont amenée à recourir à un service de protection et à se mettre en lieu sûr.

Et pour cause : Ghislaine Maxwell est accusée d’avoir repéré et appâté des adolescentes, souvent en rupture de ban familial, jusque dans les résidences d’Epstein, à New York, au Nouveau-Mexique, en Floride et dans les îles Vierges, pour des séances de «massages» sexuels rétribuées en moyenne 200 dollars. Des proches du financier, à l’instar du prince Andrew, auraient bénéficié des services de ces jeunes filles. Le procureur fédéral de Manhattan, Geoffrey Berman, a d’ailleurs récemment accusé le fils cadet d’Elizabeth II d'avoir «fermé la porte à toute coopération» avec la justice américaine dans l'enquête sur Jeffrey Epstein.

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Une proche du prince Andrew

Mondaine, Ghislaine Maxwell connaîtrait très bien le prince Andrew. En 2000, cette dernière avait été invitée par le père des princesses Beatrice et Eugenie, en compagnie de Jeffrey Epstein, lors d’une fête organisée par la reine au Château de Windsor, indiquait le Daily Mail en août. Le couple aurait par la suite été de passage à Sandringham House, l’une des résidences de la famille royale britannique située dans le Norfolk.

Selon l’ancien officier de la garde royale Paul Page, Ghislaine Maxwell aurait même par le passé rendu visite au prince Andrew à Buckingham Palace. Ce que le palais dément formellement. «Au cours du procès, qui a abouti à une condamnation pour fraude, M. Page a formulé une série d'allégations sur la Maison royale et des membres de la famille royale, dont aucune n'a été étayée», tenait à rappeler le palais de Buckingham au Daily Mail en août.

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Si la justice américaine s'intéresse à elle, Ghislaine Maxwell n’a pas été formellement mise en cause jusqu’ici. Chaînon manquant de l’enquête tentaculaire sur le réseau pédophile de Jeffrey Epstein, elle se terre quelque part. À l’abri des enquêteurs et des caméras.


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